mardi 9 janvier 2018

Interview - Aline Inacio, auteure de Kissmee

Lors de la refonte du blog en juillet dernier, je vous avais partagé mon envie de mener de nouvelles interviews, en ayant déjà fait une ou deux. En effet, je trouve que c'est un bon moyen pour découvrir de nouveaux auteurs, de nouveaux livres ou au contraire, d'en savoir plus sur ce que nous avons déjà lu ! 
Alors, si vous êtes auteurs et que vous êtes intéressé par une interview, n'hésitez pas à remplir le formulaire que vous trouverez par ici !

"C'est là que l'on peut me trouver."

Nous commençons donc cette session d'interviews avec celle d'Aline Inacio, auteure de Kissmee. Je ne connaissais pas son livre et pouvoir échanger avec elle m'a bien donné envie de le découvrir !

Retrouvez Aline sur Twitter en appuyant ici !
Tout d'abord, pour que nous puissions te connaître davantage, parle-nous de tes passions, ton métier, tes études... En somme, parle-nous de toi, de tout ce que tu veux, tout simplement !
Mes passions : la lecture depuis tout petite, la musique, le cinéma. 
Mes études : j'ai fait du droit et suis titulaire d'une maîtrise de droit privé. Je voulais être juge d'instruction la vie en a voulu autrement. 
Mon métier : prenant et diversifié. Il faut percuter vite et bien. 

Maintenant, abordons ta vie de lectrice, puis celle d'auteure...
Quel type de lecteur es-tu ?
Curieux.
 
Une citation préférée ? Un livre préféré ?
L'une de mes citations préférées, extraite du roman "Hors de question" de Giorgia Caldera : "Je connais la solitude, la vrai. Celle qui vient aux heures les plus sombres de la nuit, se faufiler discrètement dans ton pieu pour te glacer le sang et les os. Qui laisse ta carcasse sèche et vide à force de te ronger de l'intérieur comme un satané poison, tout en te répétant jusqu'à t'en persuader qu'il n'y a qu'elle qui peut te comprendre et que ce monde n'est décidément pas fait pour toi." 
 L'un des mes livres préféré : je triche parce qu'il s'agit de plusieurs tomes mais c'est Harry Potter. Je peux les relire plusieurs fois avec un plaisir intact. 
 
Quand et comment as-tu commencé à écrire ?
Dans ma quarantième année, même si l'envie d'écrire est présent depuis mes 13 ans environ. Il était temps que je passe du "un jour peut-être" à "c'est maintenant". 
 
Tes principales sources d'inspiration ?
Aucune idée. Tout. Rien. Le cinéma. Mes lectures. Ma vie. Ce que je suis. Ce j'aurais voulu être. Ce que je n'ai pas eu. Ce que j'ai vécu. Ce que j'aurais voulu vivre. Ce que je cache. Ce que je montre.
 
Es-tu éditée ou non ? Est-ce par choix ?
Je suis auto éditée. C'est un choix. Je n'ai fait aucune démarche auprès d'une maison d'édition avant la publication de mon premier roman et le peu que j'ai fait ensuite l'a été sans conviction ni désir particulier d'obtenir une réponse positive. J'ai toujours aimé me sentir libre en tout. C'est ce que je ressens avec l'auto édition même si le côté promotion est le moins évident.
 
Combien as-tu écrit de livres à ce jour ?
Un seul. L'autre en est au trois quart à peu près.
 
As-tu un nouveau projet d'écriture ?
Je suis en train de terminer un thriller ou roman à suspens, en fait je ne sais pas trop dans quelle catégorie le classer. J'envisage d'en faire un dérivé avec mon héroïne mais dans son cadre professionnel. Un genre de "mission impossible", mais ce sera une autre paire de manches. Je ne suis pas certaine d'y arriver. On verra. Déjà finissons celui qui est en cours d'écriture. Chaque chose en son temps.
 
Pour ces différents projets, note-tu tes idées dans un carnet dédié, dans un coin de ta tête ou sur des post-it en vrac ? (Cela pourrait donner des idées d'organisation à certains !) 
Au début, tout se passe dans ma tête. En principe, cela commence par un personnage dont les traits et le caractère se dessinent lentement, c'est le tempérament en fait qui va décider du reste, c'est par lui que l'histoire se crée chez moi. 
Apparaît alors un thème, une orientation, une atmosphère dans les grandes lignes. Je laisse mon cerveau faire ce qu'il veut. Quand l'histoire tient la route dans ma tête, que j'ai réussi à ébaucher d'autres protagonistes, là je commence à poser les choses sur le papier avant de maquetter l'histoire chapitre par chapitre. Une fois que c'est fait, je me lance dans l'écriture. 
Inutile de préciser que la maquette n'est au final qu'un point de départ confirmant que j'ai assez de matière pour écrire l'ensemble parce qu'au final une fois que les personnages entrent dans l'action, ce sont eux qui me mènent par le bout du nez et font évoluer mon récit comme bon leur semble ou presque. J'aime me laisser surprendre. Disons que le début et la fin ne changent pas (quoique pour la fin j'ai toujours plusieurs hypothèses), disons aussi que j'ai des scènes dans ma tête que je suis certaine de mettre dans mon roman, que certains évènements majeurs seront forcément là mais après, c'est open-bar. La maquette rassure pour se lancer mais je m'en libère très vite.  

Quel personnage que tu as créé préfère-tu ? Et quel est celui que tu as eu le plus de mal à créer, à approfondir ?
Sarah, ma nouvelle héroïne est celle que je préfère. Tellement torturée, si forte mais pleine de fêlures, de cicatrices. Aucun personnage n'a été difficile à créer, qu'il s'agisse d'hommes, de femmes, jeunes, moins jeunes ou séniors, d'enfants ou d'adolescents. 
 
Dans les commentaires de ton roman sur Babelio, j'ai vu que tu avais réalisé des partenariats avec des blogueurs. Comment as-tu découvert la blogosphère ? Est-il facile d'entrer en contact avec nous, blogueurs ?
Oui en effet, j'ai eu la chance de tomber sur des lecteurs (enfin lectrices à 99 %) qui ont accepté de lire mon premier roman et de le chroniquer.
Chaque réponse positive était à la fois une joie et un moment de stress parce que j'allais alors me confronter au regard d'autrui, et qui plus est de personnes dont la lecture est une passion. Mais pour le moment, cela s'est bien passé. Je dois en être à 16-17 avis publiés et tous positifs. 

J'ai découvert la blogosphère par internet parce qu'avant d'acheter un livre j'aime bien me renseigner. Babelio, sur lequel je partage moi-même mes avis, était et est toujours mon point d'entrée en plus de twitter sur lequel je me suis inscrite au moment où j'ai auto publié Kissmee. J'y ai d'ailleurs fait de très belles rencontres, dont celle d'une autrice auto éditée, S.N. Lemoing qui a été ma première lectrice et chroniqueuse et qui m'a donné de très nombreux conseils en la matière et puis il y a eu l'arrivée autre de SimplementPro qui facilite les démarches. J'ai commencé par proposer Kissmee directement par mail, twitter ou sur les blogs et puis ensuite via ce site.
 
Au total, une centaine de demandes, moins de 20 chroniques, un tiers de personnes ont daigné répondre et, sur ceux qui ont répondu positivement et à qui j'ai envoyé Kissmee, une partie n'a pas donné signe de vie depuis plus de 8 mois. C'est déplorable mais c'est ainsi. J'aime mieux une réponse négative qu'une réponse positive non suivie d'effet et qu'un engagement non tenu. C'est dommage. Heureusement, tout le monde ne fonctionne pas de la sorte.
 
Maintenant, parlons plus précisément de ton livre, Kissmee...
 
À quinze ans, Maxence Dardennes mène une vie bien remplie entre sa jument, sa chienne, ses amis, le rugby, la musique et les études. Quant à son père Thomas Dardennes, beau quarantenaire fraîchement fiancé à une superbe femme de trente-deux ans, il jongle entre sa vie de famille, l’éducation de son fils et la gestion du haras familial. Si tout semble parfait en apparence, la réalité cache cependant quelques zones d’ombres. Bien malgré elle, Antonia, une auteure de polars à succès de quarante et un ans plutôt solitaire, va contribuer à les révéler en débarquant un 10 juillet dans leur village de carte postale. Suite du résumé sur la fiche Babelio du livre (ici)
 
Antonia, Maxence et Thomas sont-ils inspirés de personnes réelles ?Aucun de mes personnages n'est inspiré de personnes réelles, que ce soit dans Kissmee ou dans le roman que je suis en train d'écrire. En revanche, il y a de moi dans chacun à plus ou moins forte dose.
 
Dans mes chroniques, je tente de faire "parler" les livres pour mettre en avant leur plus grande qualité. Ainsi, si ton pouvait parler, que dirait-il en quelques mots pour convaincre les lecteurs ?
Si Kissmee pouvait parler, il dirait "Venez-vous blottir entre mes pages, j'ai tant de choses à vous faire ressentir".

Quel type de lecteurs pourraient être le plus intéressé par Kissmee. Et par ton prochain livre ?
Je ne sais pas. Kissmee est une romance mais elle met du temps à se mettre en place. Je prends le temps de poser les personnages, de les faire évoluer. Ce qui m'intéresse c'est leur intériorité, ce qu'ils cachent, pourquoi ils agissent comme ils le font. J'y parle de plusieurs sujet, la famille, la perte d'êtres chers, le pardon, la différence, la tolérance. C'est un livre plutôt doux qui fait réfléchir, enfin j'espère. 
Celui que j'écris actuellement, s'intéresse toujours à l'intériorité de Sarah surtout, un personnage complexe qui a des cicatrices, mais il y a de l'action, beaucoup de rebondissements et un peu de romance. 
Les deux ont quelques scènes érotiques (trois ou quatre pas plus) qui ne sont cependant pas une fin en soi. Si j'écris un troisième roman tel que je l'envisage on sera cette fois dans l'action avant tout, entre du James Bond et de l'Ethan Hunt mais au féminin. Donc un tout autre type de lectorat. 
 
Un petit mot pour la fin ?
Je partage déjà beaucoup dans mes romans. Il faut savoir ligne entre les lignes. C'est là que l'on peut me trouver.  

Voilà pour cette interview ! J'espère que cela vous aura plu et surtout, n'hésitez pas à me dire si le format vous plaît. En tout cas, moi, j'ai adoré faire cette interview et je remercie donc chaudement Aline pour cet échange !

2 commentaires:

  1. Une interview très intéressante, vraiment. Tes questions etaient très pertinentes et les réponses me donnent très envie de découvrir Kissmee...
    Victoire 3 <3

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    1. Merci ! J'ai vraiment adoré le faire, j'ai eu très envie de lire Kissmee aussi du coup :)

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